"Au cours d'une journée standard, les Parisiens respirent environ 200.000 particules par litre d'air (1 respiration = ½ litre d'air). Il y a 200 fois plus de particules comprises entre 0,2 et 1 µm (particules potentiellement les plus nocives) qu'entre 1 et 10 µm". C'est ce que révèlent les résultats de mesures du Loac (1) (Light optical aerosol counter), appareil de mesure embarqué depuis mai 2013 dans le ballon Generali, installé dans le parc André Citroën (Paris 15e). Celui-ci comptabilise les particules présentes dans l'air parisien entre 0 et 300 mètres de hauteur. Ces résultats sont cohérents avec les mesures effectuées régulièrement par Airparif, souligne la mairie de Paris dans un communiqué.
Pics de pollution : 5 à 15 fois plus de particules fines l'hiver dernier
En décembre 2013 et mars 2014, Paris a connu deux épisodes de pollution aux particules. A ces moments précis, il y avait en moyenne "5 à 15 fois plus de particules inférieures à 1 µm qu'une journée standard". Or, ce sont ces particules qui pénètrent le plus profondément dans l'organisme humain : "Elles peuvent atteindre les régions bronchiolaire et alvéolaire, et y persister", souligne le communiqué, ajoutant : "Elles peuvent même franchir les barrières biologiques et atteindre d'autres organes".
En décembre, "si les particules supérieures à 1 µm étaient comparables à une journée standard, en revanche les particules fines, inférieures à 1 µm, étaient particulièrement nombreuses, avec une moyenne de 3 millions de particules fines tout au long de la journée". Elles étaient "principalement carbonées", provenant essentiellement du trafic routier et du chauffage au bois.
En mars 2014, un record a été atteint avec "un pic à 6 millions de particules fines inférieures à 1 µm par litre mesuré à 18 heures, rendant comparable la situation à celle du tabagisme passif". Il y avait autant de particules dans l'air respiré que dans une pièce de 20 m2 où fument huit personnes… Cette pollution "avait d'abord une origine locale, essentiellement dûe au trafic, à laquelle se sont ajoutés des imports de polluants à la fin de l'épisode".